La catastrophe nucléaire de la centrale japonaise à Fukushima et la "liquidation" qui s'opère encore actuellement et qui perdurera probablement pendant des dizaines d'années illustrent parfaitement le paradoxe technologique contemporain.
Le Japon est réputé pour ses innovations robotiques, et nous présente régulièrement des humanoïdes singeant nos serviles contemporains. Pourtant, ceux qui se sacrifient actuellement près de l'amas de fer et de béton engendré par les explosions des réacteurs sont bien fait de chairs et de sang. Et nul n'ignore - ni eux, ni nous - que leur vie, s'ils survivent, en sera à jamais affectée, que leur mort sera statistiquement avancée.
Pire les quelques robots qui assistent ces hommes (et femmes ???) ont a priori défaillit suite aux radiations qui affectent et endommagent les circuits électroniques. Cela signifie-t-il que le progrès technologique ne pourra jamais surpasser le génie et le savoir faire humain ?
Ce qui est certain, c'est que ce nouvel accident technologique doit aujourd'hui nous interroger sur l'opportunité de mettre en oeuvre des techniques qui nous dépassent, que nous ne maîtrisons pas. Il ne s'agit pas de "cracher" sur le progrès technique qui a indiscutablement permis à l'humanité de s'émanciper, d'améliorer son état animal, ... mais doit-on poursuivre le sacrifice servile de l'humanité à la technologie issu d'une science que l'homme découvre tout juste sous prétexte de progrès rapide ?